J’ai écrit cet article dans le cadre de #GeneaSaint : 15 février : Saint Claude. Et ce prénom est très fréquent dans cette famille. Une occasion aussi de découvrir avec eux leur jolie petite ville.

Tous les deux voient le jour et vivront leur vie entière à Montmirail. La ville est considérée comme la capitale de la Brie champenoise. Elle est située à l’extrémité ouest du département de la Marne, à proximité du département de l’Aisne et du département de Seine-et-Marne. moins fertile que la Brie française, mais qui comprend pourtant de bonnes terres à blé. Étant donné son altitude et sa situation sur un éperon, son climat est plutôt rude.

Lui, naît le 15 octobre 1619, fils de Claude RATON et de Nicole CHASTEL. Il est l’aîné des sept enfants du couple.

Elle est née, le 27 septembre 1618, fille d’Etienne PESCHE et de Marie VINOT. Sa marraine est Claude VINOT. Elle est la troisième d’une famille de neuf enfants.

J’ignore quand ils se sont mariés mais la célébration a sûrement eu lieu à Montmirail, sans doute vers 1640. Ils auront douze enfants, en vingt ans, sept garçons dont trois se prénomment également Claude et cinq filles.

• François naît le 9 octobre 1641, sa mère est âgée de 23 ans. C’est peut-être lui qui se marie, à Montmirail, le 25 juin 1663 avec Magdeleine LECOING, en présence de son frère Claude.
• Claude est né le 8 juin 1643.
• Jeanne voit le jour le 11 juillet 1645 et se marie à Montmirail, le 16 janvier 1673 avec Pierre COUSIN.
• Charles naît le 4 février 1647.
• Antoine, le 28 décembre 1648.
• Marie, le 21 août 1650.
• Marie, le 20 janvier 1653.
• Claude est né le 14 mars 1654 . C’est sans doute lui qui se marie, à Montmirail, le 17 juin 1681, en présence de Claude RATON et Pierre COUSIN.
• Marie, née le 9 juin 1655 se marie avec Louis COUSIN, le 24 janvier 1678 à Montmirail où elle décède le 20 avril 1729.
• Catherine, mon ancêtre, vient au monde le 11 octobre 1656 et se marie, le 6 juin 1675 avec Charles MINET et décède le 7 septembre 1727.
• Claude est né le 12 novembre 1659 et se marie, âgé d’environ 22 ans, le 12 janvier 1682 avec Claude GIRARD.
• André voit le jour le 23 octobre 1661, sa mère a 43 ans.

Les registres des sépultures de la communesont lacunaires sur plusieurs années. J’ai bien peur que plusieurs de leurs enfants dont je n’ai pas trouvé le mariage soient décédés dans l’enfance. C’est sans doute la triste vérité pour le premier Claude et les deux premières Marie dont les prénoms ont dû, comme cela est fréquent, être donnés à un nouveau-né.

Je connais bien peu de choses sur ce que fut leur vie mais grâce au mariage de leur fils, en 1682, j’apprends que Claude qui est témoin sait lire et écrire car sa signature est affirmée.

Aucun acte ne le précisant, j’ignore son métier. Était-il cultivateur sur cette plaine fertile, était-il artisan ou commerçant dans cette ville où il y avait deux foires annuelles, en plus du marché ?

Claude PESCHE décède la première, le 9 décembre 1674, âgée de 56 ans, sûrement épuisée par ses nombreuses grossesses. Claude RATON lui survivra dix-sept ans, s’éteignant le 14 juillet 1691, à 71 ans. Tous deux n’auront pas quitté Montmirail où ils ont, ainsi que leurs enfants, été baptisés, mariés et inhumés dans l’église de cette petite ville, chargée d’histoire.

C’est en 1122 que Gaucher, seigneur de la Ferté, fit construire l’église Saint Etienne, à l’origine chapelle du château, mais qui devint également église paroissiale. En 1165, Jean de Montmirail naquit au château de celui qui, après avoir été le compagnon de guerre de Philippe-Auguste, allait se retirer au couvent bénédictin de Longpont et y mourir en odeur de sainteté en 1217. Il avait fondé, avant de quitter le monde, la Maison-Dieu de la Chaussée pour les pauvres pèlerins et les passants malades. Mes ancêtres ont-ils su que deux siècles avant eux, le 1er Août 1429, Jeanne Darc a fait étape à Montmirail, au retour du sacre du Roi Charles VII à Reims et en marche vers Paris ? Et qu’en 1590, Henri IV a traité avec Antoine de Silly dont la famille tenait la baronnie et avait construit le chateau en 1553, la reddition de la place de Montmirail ?

Et parmi leurs contemporains, est né, Le 20 septembre 1613, François Paul de Gondy qui deviendra le futur cardinal de Retz. Madame de Gondy, fille d’Antoine de Silly, devenue chatelaine, prit Monsieur Depaul, curé de Clichy, comme précepteur de ses deux fils aînés. Monsieur Vincent ne voulant plus être précepteur, il demeura dans la famille comme aumônier et missionnaire. Au cours des séjours qu’il faisait à Montmirail, celui qui devait devenir Saint Vincent de Paul appelait le peuple à l’aide d’une clochette et le haranguait du haut des marches de la maison du Bailly ou prêchait également du haut de la chaire de Saint Etienne. La famille RATON est sûrement allée l’écouter. Mais seuls certains de leurs enfants et petits-enfants seront encore en vie quand en 1720, au couvent des bénédictines, aura lieu l’un des miracles qui allaient servir à la canonisation de Saint Vincent de Paul.

Sources

Montmirail (Marne), Wikipedia

L’importance des églises à Montmirail, ville de Montmirail