Au fil du temps
La rue de Touraine est une ancienne voie parisienne, dans le 3e arrondissement. Elle existe toujours mais est devenue la partie sud de la rue de Saintonge. Cette dernière porta lors de son ouverture, en 1626, les noms de Touraine-au-Marais, entre les rues du Perche et de Poitou, de la Marche, entre les rues de Poitou et de Bretagne, et de Saintonge, entre cette dernière et le boulevard du Temple ; ce dernier nom a été étendu aux autres sections en 1851.

Mes ancêtres qui y demeurèrent
Ce sont Alexis Félix DUPRE et Adélaïde Marie Etiennette MESLE que nous retrouvons, au 2 rue de Touraine, à la naissance de leur troisième fille, mon ancêtre Angéline Louise Léa DUPRE, le 6 septembre 1830.

Sur ce plan parcellaire, on voit que la maison, à l’angle de la rue du Perche et de la rue de Touraine n’a pas de porte. Ces immeubles existent toujours, mais curieusement, la maison qui est au N° 2 sur ce plan et qui est donc celle où demeuraient mes ancêtres porte maintenant le N° 4 et il n’y a pas de N°2.
Le 13 juillet 1835, décède Pierrette HUGOT, la mère de Marie Etiennette MESLE, veuve de Jean Baptiste Marie Joseph MESLE, décédé, le 30 octobre 1817, 9 rue du Figuier. Elle est dite habiter au 2 rue de Touraine, sûrement chez sa fille mais elle est morte, âgée de 67 ans, au 8 rue Gracieuse, dans le 5e arrondissement. J’ai regardé si cette adresse pouvait correspondre à un hôpital mais ce n’est pas le cas.


Pierrette HUGOT est l’ancêtre parisienne qui pour moi reste une énigme non résolue. Je n’ai connaissance de son mariage, le 5 mars 1791, que par cette fiche de la collection Andriveau. Je n’ai pas son acte de décès, juste une mention, sur la Table des décès et successions qui indique qu’elle avait 67 ans. Sur le registre journalier d’inhumation du Cimetière Montparnasse, elle est notée âgée de 68 ans. Elle serait donc née vers 1767-1768 et aurait donc eu environ 24 ans à son mariage, son mari en avait 40. Je n’ai trouvé aucun acte qu’elle aurait passé avec son mari. Je ne sais donc pas si elle savait écrire.
J’ai cherché, en vain, un éventuel inventaire après son décès, mais je doute qu’il y en ait eu un, au vu du montant de 103 F de sa succession.

Je n’ai pas retrouvé non plus celui de son mari, Jean Baptiste Marie Joseph MESLE. Pourtant il devait avoir des biens, étant receveur des rentes, son salaire devait être conséquent et en plus, il avait hérité de son père, étant fils unique. Je n’ai pas non plus déniché l’acte de naissance ou de baptême de leur fille et unique héritière, Adélaïde Marie Etiennette dont je sais juste qu’elle est née vers 1793. Cet acte aurait peut-être pu me donner des pistes par la présence de témoins. J’ai juste mention de son mariage, dans un acte de notoriété, après son décès, où il est précisé qu’il n’a pas été fait de contrat de mariage. Je reste avec toutes mes interrogations sur Pierrette HUGOT qui attend dans sa tombe au cimetière de Montparnasse que je lui retrouve ses parents…

En remontant dans le temps
Le 20 février 1732, a lieu, rue de Touraine, paroisse Saint-Jean-en-Grève, l’inventaire après décès de Marie Claude CLAIRET, épouse de Pierre OYON de BRIANCOURT, Chevalier du Saint-Sépulcre.

Ce sont de lointains parents de la famille MESLE. Leurs filles, Charlotte Angélique et Marie, lors âgées de douze et sept ans, seront présentes et citées comme cousines au mariage, le 24 septembre 1750, de mes ancêtres, Claude Joseph MESLE et Marie Angélique ARNAUD, parents de Jean Baptiste Marie Joseph MESLE, époux de Pierrette HUGOT. Mais ce sont de lointains cousins, à la mode de Bretagne, dont la filiation est encore à confirmer à Craonne, dans l’Aisne. Le cousinage se ferait par Marie HOURDET, grand-mère de Claude Joseph MESLE.
Sources
Jacques HILLAIRET, « Dictionnaire historique des rues de Paris, tome 2 »